vendredi 3 avril 2009

mots d'atelier : répertoire

parfois même la beauté de ce côté-ci et alentour
courte lampe l’obscur vertige des vivants
couramment la vie au dire des pas pierre d’équilibre
comme on coupe un silence l’avance traduit du visible

tout bien pesé la remue pratique de l’effacement sans doute
tu es l’aube pas un tombeau moment fragile dans la compagnie des anges
ce qu’il faut de patience les derniers sapins dans la brume
l’intraduisible amour paysages, lieux : chez l’âme déroutée tout doit disparaître

tout cela des cailloux qui flottent pour durer elle grenat noir
dérober le feu tout ce qui résiste les miettes du festin
l’ombre bascule, chasseur de prisme un visage appuyé contre le monde
les états du relief les dires de l’arbre mémoire pour habiter

le cœur de faïence le for intérieur la place du mort au hasard de l’homme
jamais bien loin les nombreux de l’air l’approche infinie
même la nuit persiennes ouvertes couvrir la bouche l’espace
de la nuit voler le nom des fleuves mélodie des petits riens

le marcheur de rêve -marcheur d’une autre saison
saison de neige avec thé citron rouge rouge incertain –
ballade bitume le corps saisonnier l’été calme bleu la ville
du jardin des latitudes selon le pont de neige voyage à l’envers des jours

l’air libre aucun silence bien sûr où être bien je m’ennuie sur terre
votre vie m’intéresse c’est comme ça après tout on verra bien
la vie est passée l’heure d’or le goût de la lecture
le livre des transparences et des petites insoumissions fragments du manque

la forteresse des cendres l’orage en deux parcours immobiles
totem d’ailleurs haies vives unique demeure
récifs tables nœuds les mots qui châlinent aiMe ta joie la rage, ses abords
dites-le aux dahlias, aux crapauds et aux chiens

dernier train avant le jour vivre quand même parce que c’est comme ça
un ciel trop grand la vie foudroyée cette absence infinie
généalogie du hasard pas revoir si peu de terre le bel endroit
minuits partagés mort et vif l’ensilencement la grande aiguille

scène de la grande parade l’éclosion du coquelicot
s’écarter du sujet ce qui existe un instant existe pour toujours
l’œil du guetteur questions posées au paysage tu t’en vas ce qui va
tout le poème n’y a vu que des mots

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