Qu’elle se réfugie dans le sucre roux, sherry brandy ou noix de cajou ou (ab)use du ramponneau, qu’elle évoque le bruissement du papier à cigarettes, observe le monde sans domicile fixe ou vive à l’heure des épices orientales et des mers chaudes, Isabelle Mayereau fait appel aux cinq sens ; dans « Hors pistes », comme dans tous ces disques.
Plus un sixième sens, un petit je ne sais quoi qui décale le propos, évite l’écueil, cueille la baie rare, marche sur le danger à pas feutrés, contourne l’obstacle à petits mots d’amour cruels et délicieux, offre le grand écart. Un précis de vie, « de montées fracassantes en belles descentes hors pistes ».