lundi 27 octobre 2008

l'envers du décor

au rez-de-chaussée d'une vieille maison où courent les rats et les ragots tendue étendue sur le sol à bout de force à bout de vie puisque vous m'emmènerez un jour comme un paquet informe et lourd emmenez-moi à l'hôpital ou au couvent mais pas chez eux pas chez les fous enfermée la nature est morte le jardin du temps suspendu il ne reste que le délire pour combler le vide du lendemain puisque vous m'empêcherez un jour de prendre la vie par la taille avant de me laisser pour morte avant que cela vous rapporte laissez-moi gâcher le plâtre presser l'argile modeler la glaise ou la terre crue et envelopper de linge humide la tête de l'enfant mon enfant laissez-moi tyran fragile et domestique faire des pieds et des mains terminer corps et biens que personne n'entre plus jamais dans le deux-pièces du quai Bourbon qui porte encore plaque à mon nom

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